Arts et CréatifsInterview du jour

Interview : Semper Amo, un nouvel artiste boulonnais à découvrir.

Semper Amo, de son vrai prénom Axel, est un amateur d’arts et de dessins depuis son enfance. Selon lui, son parcours peut sembler un peu chaotique, entre les études d’arts et les boulots dans la métropole lilloise, malgré ça, il a eu la chance de poser ses valises à Boulogne-sur-Mer pour se redécouvrir et développer son univers graphique.

Étudiant en alternance en gestion d’entreprise, à l’heure de cette interview, il a pour projet de faire de l’art son but premier dans la vie et qui sait, un jour, il vous tatouera peut être dans son propre établissement.

Rencontre avec cet illustrateur numérique, qui a accepté de répondre aux questions de notre association boulonnaise.

Bonjour Axel, enfin je veux dire, bonjour Semper Amo ! Pour commencer, peux-tu te présenter ? (origine, nom, prénom, âge actuel, que fais-tu dans la vie,…)

Bonjour Lawrence ! Alors avec plaisir, je m’appelle Axel Poullain, j’ai 26 ans et je suis originaire de notre belle région du Pas-de-Calais, plus précisément des alentours de Béthune. Je suis étudiant alternant, en deuxième année d’un BTS Gestion de la PME et donc employé dans une association de protection de l’enfant de la Côte d’Opale.

Que signifie ton pseudo d’artiste, si ce n’est pas indiscret ?

Alors Semper Amo, vient du latin et veut tout simplement dire “Toujours aimer” ce qui résume plutôt bien ma relation avec l’art dans la vie.

Fan-arts liés à l’univers de Pokémon.

Qu’est-ce qui a suscité ton intérêt pour l’art ? Qu’est ce qui t’a donné envie de te lancer dans le domaine créatif ?

J’ai toujours eu un intérêt certain pour l’art depuis l’enfance,j’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’encouragent dans ce domaine. Je voyais les dessins animés à la télé, les images d’illustrations et tant d’autres exemples, j’ai vite commencé à reproduire les BD et Mangas que je lisais plus jeune, pour m’amuser.

Ce que j’aime dans l’art c’est qu’il n’y a pas de bordure palpable et une œuvre peut être vue par des millions de spectateurs, il y aura alors des millions d’interprétations différentes. 

J’ai dessiné encore et encore puis les gens et mes camarades de classe ont aimé, leur encouragement m’a poussé à continuer, sans en faire une priorité professionnelle au début puis doucement l’idée m’est venue et cela ne me dérangerait pas.

Lors de ton exposition au Kawa, ainsi que sur tes réseaux, on a pu découvrir des illustrations geek avec des influences très proches du tatouages, peux-tu nous expliquer un peu ton univers ?

Quand on me demande de penser à la pop culture et l’univers geek, c’est vers mon enfance en partie que je me tourne, j’étais un jeune très calme avec son monde. La tête plongée dans ses jeux pokémons, dans mes cartes yu-gi-oh (et pokémon je l’avoue), dans les séries et les dessins animés. D’ailleurs je suis incollable sur les blind test dessin animés des années 90-2000, sans me vanter. 

Ensuite j’ai découvert lors de mes études que je pouvais m’intéresser à énormément de sujet dont la médecine et le corps humain, la nature et l’art de façon très général et ouvert. C’est pendant mes études d’Arts plastiques à l’université de Valenciennes que j’ai commencé à développer ce côté un peu plus dramatique et mélancolique dans les dessins. 

Quand je dévoilais mes dessins, la réaction que je préférais de la part de mes amis était “tu es sûr que tu vas bien ?”, je répondais toujours : “oui tout va très bien !”. Dessiner m’a toujours aidé à me sentir bien et à la bonne place.

Peux-tu nous décrire ta façon de travailler ? (méthode, quand dessines-tu,…)

Il faut savoir que je gribouille tout au long de la journée, je trouve des idées à développer et je les griffonne sur un coin de ma feuille, puis une fois au calme je me lance sur le support adéquat. En effet, les feuilles de cours ne sont pas vraiment prévues à cet effet.

Souvent je commence par un brouillon au trait léger et au crayon à papier puis une fois le rendu satisfaisant je commence a encrer le plus souvent à l’encre noir et je détaille selon l’idée que je me faisait au début de mon esquisse. 

Des fois ce n’est pas ce à quoi je m’attendais, je peux être agréablement surpris de moi-même, un peu du genre “oh ? je peux vraiment faire ça ? C’est génial !” ou alors je ne suis pas satisfait et recommence tout à zéro.

J’ai dû apprendre à gérer mon impatience dans le dessin, plus jeune quand un dessin n’était pas satisfaisant pour ma vision des choses, il devenait très vite un projet classé sans suite. Maintenant j’ai la patience et le recul pour le recommencer ou le corriger, comme on dit “practice makes perfect”

Comment te viennent les idées ?

Les idées viennent souvent à la suite, quand l’une pointe le bout de son nez la machine se lance et je suis obligé de tout mettre sur papier et vite ! 

Parfois je m’aide des saisons, du temps dehors, de mes lectures et jeux vidéos du moment, par exemple l’automne est arrivé et avec halloween, sûrement ma période favorite de l’année et cela m’inspire fortement, la tombée des feuilles, les films d’épouvantes, les frissons et tout le packaging livré avec.

Pourquoi avoir choisi de venir vivre sur la Côte d’Opale ?

Ici la raison est simple, j’ai suivi la personne que j’aime car je ne me voyais pas rester sur la métropole lilloise sans lui. C’est la personne qui m’encourage et me soutient le plus dans la vie et je me dois de le remercier mille fois si ce n’est plus.

Quelles sont tes sources d’inspirations, pourrais-tu citer deux/trois artistes ou personnes que tu admires ?

De nombreux artistes m’ont fait avoir des étoiles dans les yeux mais deux surtout ont retenu mon attention de part leurs univers complètement atypiques et décalés. 

Shawn Coss pour commencer, la première fois que j’ai croisé les oeuvres de cet artiste c’est avec sa façon de mettre une image, une illustration forte et percutante sur des maladies mentale telles que la dépression ou des phobies comme l’agoraphobie et tant d’autres, j’invite les gens à aller regarder un peu ses créations.

Le second, Derek Hess, est un artiste qui a retenu mon attention avec sa façon de représenter les choses, de dessiner parfois des sentiments si difficiles à exprimer avec des mots. Son coup de crayon reconnaissable est pour moi l’une des raisons pour lesquelles je pourrai compter parmi ses fans.

Petite question : 

Que dessinais-tu quand tu étais plus jeune ?

Alors, ça peut paraître absurde mais quand j’étais petit je me couchais à terre avec une feuille et des feutres de toutes les couleurs et j’inventais des combats épiques et mémorables entre deux héros ou vilains que je créais dans ma petite tête.

Toujours l’un dans un coin de la feuille et l’autre à l’opposé puis mon imagination faisait un travail formidable, un peu comme les combats dans les Power Rangers à la télévision.

Puis en grandissant c’était beaucoup de reproduction de BD, je me souviens bien de la BD “Bienvenu chez les Ch’tis” que je reproduisais pendant les heures de permanence au collège, ou les mangas (beaucoup de Yu-Gi-Oh surtout).

As-tu des projets en cours ? Si oui, peux-tu nous dire quelques mots sur tes prochains projets ?

Le principal projet pour 2024 serait d’obtenir mon diplôme, je serai très fier de moi après tant de difficultés à trouver des études qui me plaisent et peuvent m’être utiles pour l’avenir.

Ensuite, ce sera avec plaisir et excitation de continuer à faire ma place, aussi petite soit-elle dans le monde de l’art et dans le Boulonnais. J’espère que cette exposition n’était que la première d’une longue série dans la vie. 

Penses-tu que le Kawa Coffee House est un lieu de vie parfait pour les créatifs ?

J’ai découvert le Kawa Coffee House très vite en arrivant sur Boulogne, c’était le premier café que je devais visiter, sa réputation de lieu agréable et gourmand était venu à mes oreilles même à Lille ! Et oui je ne peux que confirmer à 100%, le Kawa est un endroit calme et agréable pour se poser et discuter, boire un café, travailler, seul ou accompagné ! 

Et pour finir, as-tu un message ou des remerciements à partager avec nous ?

Je tenais énormément tout d’abord à remercier Ben, cette personne pour qui je suis venu ici sans aucun regret et qui m’a toujours poussé à faire de mon mieux et d’avancer le plus loin possible. Le seul qui sait comment me rassurer quand la petite voix dans ma tête dit “c’est pas assez beau, arrête”.

Ensuite bien évidemment, toi, Lawrence Bourguignon car sans ton intervention rien n’aurait pu se passer. Ainsi que l’association Mashalaw, qui m’a permis d’être exposé au Kawa Coffee House pendant tout le mois de Septembre.

Mais également une formatrice avec un cœur énorme et un regard sur l’art aussi émerveillé qu’aiguisé qui à lancée la machine au tout début, qui m’a permis de faire ma première petite exposition dans mon centre de formation sur Saint Martin Boulogne, merci à vous Madame Bailly ! 

Et puis pour finir un énorme merci à mes amis et famille, j’ai reçu beaucoup de soutien de tous les côtés et c’est fantastique.


Pour suivre les créations de Semper Amo :

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