Interview : Victoria Venel, l’auteur Calaisienne à (re)découvrir absolument !
Née le 2 mai 1999 à Boulogne-sur-mer, Victoria Venel est devenue autrice pour notre plus grand bonheur. Bercée par la littérature depuis l’enfance, elle commence à écrire à l’âge de neuf ans pour s’inventer des mondes et s’y enfuir à l’occasion. Elle écrit principalement de la fantasy et de la romance.
Diplômée d’un bac littéraire, d’une licence de lettres et d’un master enseignement, elle est aujourd’hui professeure de lettres. Auteure du roman Legendaris édité par GLAMENCIA édition, elle a accepté de répondre à nos questions pour votre plus grand bonheur..
Bonjour Victoria ! Pour commencer, pouvez-vous vous présenter ? (origine, nom, prénom, âge actuel, que fais-tu dans la vie,…)

Je suis Victoria Venel, auteure du roman Legendaris La Destinée de l’Ange et du Pianiste du dessus publiés tous les deux chez Glamencia Edition. J’ai vingt-cinq ans (ndlr : à l’heure actuelle) et, “dans la vraie vie”, je suis professeure de français ! Je suis née à Boulogne sur Mer, j’ai grandi en campagne et habite aujourd’hui à Calais. Je suis une enfant du pays en somme.
Comment vous est venue cette passion pour la littérature ? Et comment devient-on professeur puis auteur ?
Je ne saurais pas vraiment dire ce qui a provoqué cette passion, c’est venu petit à petit j’imagine. Ça a commencé avec les livres que me lisait ma mère puis ça s’est développé quand j’ai moi-même été capable de lire seule. J’avais un besoin constant d’aventure. J’étais une enfant assez discrète, je vivais dans ma bulle et de longues années de harcèlement scolaire ont renforcé ce besoin de s’échapper par la lecture. Quant au reste, c’est l’inverse qui s’est produit pour être honnête ! J’ai commencé à écrire à l’âge de neuf ans, ai proposé mon premier manuscrit en 2021 et suis devenue auteure publiée en 2022. Ce n’est qu’un peu plus tard que je suis devenue professeure, partageant ainsi mon amour de la littérature en classe.
Qu’est-ce qui a suscité votre intérêt pour l’écriture ?
Mon intérêt pour l’écriture découle ici encore de mon besoin d’aventures d’une part, et de la nécessité d’échapper à mon quotidien de l’autre. Avant le collège, j’écrivais pour me divertir principalement. Après mon entrée en sixième, je m’y suis mise plus sérieusement car c’était ma seule porte de sortie. Comme je le disais précédemment, j’étais une enfant timide et réservée, je n’ai jamais trouvé la force de parler de ce que je subissais. Alors, pour ne pas imploser, je noircissais des pages pendant des heures. Parfois ça avait du potentiel et je transformais le tout en roman, parfois c’était juste un exutoire et je ne pouvais rien en faire. En tous cas, à bien des égards, l’écriture m’a sauvée.
Pouvez-vous nous décrire votre façon de travailler ? (méthode, quand écris-tu,…)
Dans le monde de l’écriture, il y a deux écoles. Les jardiniers d’une part, ceux qui plantent une graine – une idée – et qui la laissent germer sans tenter de la contrôler. Puis il y a les architectes, ceux qui construisent un plan millimétré et qui savent exactement où ils vont avec leur histoire. Je suis une jardinière ! Généralement, j’ai une idée de roman que je note quelque part (souvent dans la fonction notes de mon téléphone), puis je laisse mon cerveau mûrir le projet quelques jours. J’ajoute au fur et à mesure des idées de dialogues, de lieux, de prénoms… Puis quand je suis satisfaite de la forme que ça prend, je me pose pour répartir le tout dans des chapitres en essayant de garder un bon rythme. Il est important de ne pas garder toutes les scènes d’action pour la fin par exemple, autrement le lecteur pourrait se lasser ahah. Une fois que j’ai un semblant de fil conducteur, je me lance dans l’écriture ! Et, très souvent, je ne respecte pas ce fameux fil rouge ahah. Mon esprit aime me jouer des tours et faire germer de supers idées qui m’obligent à ajouter des chapitres entre les chapitres. J’écris majoritairement le soir après le travail, toutefois je suis plus efficace le matin donc les vacances scolaires sont une bénédiction quand je dois avancer rapidement dans la rédaction pour respecter une deadline !
Comment vous viennent les idées pour écrire ?
Du monde qui m’entoure, la plupart du temps. Parfois ce sont quelques mots qui retiennent mon attention, parfois un lieu, une mélodie… Tout et rien ! J’ai la chance d’être hypersensible et je porte une attention toute particulière aux choses que les autres ne remarquent pas forcément. Ça donne matière à réfléchir et, in fine, à écrire ahah.
Pourquoi avoir choisi Glamencia comme maison d’édition ?
Glamencia est une maison d’édition à taille humaine, on s’y sent bien, et faire mes premiers pas à leurs côtés dans le monde parfois effrayant de l’édition était rassurant. J’ai eu la chance d’être écoutée et très bien conseillée à de nombreuses reprises. Je ne regrette vraiment pas mon choix.
Une question me vient alors : comment Glamencia vous a découvert ?

A vrai dire, lorsque j’ai proposé Legendaris chez Glamencia, je venais d’obtenir la deuxième place d’un concours d’écriture lancé par une autre maison d’édition. On m’avait fait comprendre que le manuscrit avait du potentiel et qu’il ne fallait pas que je l’abandonne. Aussi, j’ai pris mon courage à deux mains et je leur ai envoyé spontanément ! L’histoire de Lisbeth et Ezriel leur a plu, et vous connaissez la suite !
Quelles sont vos sources d’inspirations, pourriez-vous citer deux/trois artistes ou personnes que vous admirez ?
La personne que j’admire le plus est ma mère, sans l’ombre d’un doute. Son courage et sa résilience m’inspirent tous les jours. Maintenant, si je devais citer deux artistes qui m’inspirent également, je dirais Océane Ghanem – une auteure que je suis depuis ses débuts et qui m’a, sans le savoir, donné la force de me lancer – et Min Yoongi, un auteur, compositeur et rappeur coréen qui a un parcours un peu similaire au mien. Je me retrouve beaucoup dans ses textes.
Vous êtes habitué aux dédicaces, aux salons du livre, mais dites-nous : Comment vivez-vous ces temps en tant qu’auteur ? Et comment s’est déroulée votre dédicace à la BGF ?
Ces séances de dédicaces et ces moments en salon sont surtout des temps d’échanges pour moi. J’aime discuter avec les lecteurs potentiels, cerner leurs goûts et leurs attentes… Et j’adore l’idée de pouvoir les faire voyager dans mon univers ! L’expérience BGF a été extrêmement enrichissante, j’ai rencontré de belles personnes qui ont accepté de m’accorder leur confiance pour plonger au cœur de l’Angleterre en compagnie de Lisbeth, Ezriel et des autres légendes. J’ai hâte de voir ce que la prochaine édition du festival nous réserve !
Petite question : Qu’est ce que vous vouliez faire quand vous étiez petite ?
Lorsque j’étais petite, je rêvais de devenir auteure ahah. On m’a dit et répété que ce n’était pas un vrai métier, qu’il y avait beaucoup d’appelés et peu d’élus… Donc j’ai travaillé deux fois plus dur. J’admets que vivre de sa plume est affreusement difficile et que ce métier seul ne peut pas toujours représenter une source de revenus fiables. Toutefois, n’écrivant pas pour l’argent mais pour le plaisir principalement, ça ne m’a pas découragé ! Bien au contraire.

Avez-vous des projets en cours ? Si oui, pouvez-vous nous dire quelques mots sur vos prochains projets ?
Oui, j’ai quelques projets sous le coude ahah. Pour commencer, j’ai mon second roman qui a été publié début novembre ! Il s’agit d’une romance contemporaine intitulée Le Pianiste du Dessus. L’histoire se déroule à Québec et vous aurez l’occasion d’y rencontrer Piper, une jeune auteure tourmentée, qui voit son quotidien bouleversé par l’arrivée d’un nouveau voisin : Cody. C’est une histoire particulière pour moi puisqu’elle comporte une part autobiographique retraçant certains épisodes de mon harcèlement scolaire par le biais des flashbacks de Piper. J’y aborde des sujets assez lourds de fait, notamment les traumatismes et ce qui en découle. Rassurez-vous toutefois, c’est une histoire qui se termine bien, avec une bonne dose d’amour et d’humour. Du reste, j’ai quelques idées de spin off pour Legendaris et Le Pianiste du Dessus, ainsi qu’une duologie Dark Romance en cours mais je ne peux pour l’instant pas vous en révéler davantage ahah. En tous cas, je n’aurai normalement pas le temps de manquer aux lecteurs !
Que diriez-vous à un jeune auteur ou un auteur à en devenir ? Quels conseils lui donneriez-vous ?
Je lui dirai de s’accrocher. Vraiment. Si vous voulez écrire, écrivez. Ne laissez personne vous dire que vos rêves sont trop grands. Ça demande beaucoup de travail, de temps et d’énergie. Parfois il vous faudra reprendre toute une histoire de zéro, parfois vous recevrez des mails de refus de la part de maison d’édition et vous aurez envie de tout remettre en question… Le monde de l’édition est un milieu difficile et malheureusement assez élitiste. Souvenez-vous que certains avis sont subjectifs et que ce n’est pas parce que vous ne vous faites pas publier du premier coup que vous devez abandonner. Et, le plus important peut-être, écrivez pour vous. L’écriture doit rester un plaisir, aussi faites en sorte d’écrire des choses qui vous font vibrer et qui vous correspondent. Vous n’avez pas besoin d’appliquer les codes des derniers romans à la mode. Restez vous-mêmes et amusez-vous !
Et pour finir, as-tu un message ou des remerciements à partager avec nous ?
J’aimerais en effet remercier quelques personnes. Mon conjoint dans un premier temps, parce qu’il est toujours à mes côtés pour m’épauler quand je suis en dédicaces ou quand je suis dévorée par les doutes à l’approche d’une sortie. Il écoute patiemment mes idées farfelues, me conseille et me soutient depuis neuf ans maintenant. Et croyez moi, ce n’est pas simple tous les jours ahah ! J’aimerais remercier ma famille et mes amis qui eux aussi me soutiennent avec beaucoup d’enthousiasme depuis le début de cette folle aventure. Ma maison d’édition, Glamencia, pour leur confiance sans faille. Mes lecteurs, qui se déplacent pour me rencontrer en salon et qui font preuve d’une patience d’anges en attendant la prochaine sortie. Puis toute l’équipe de la BGF pour leur accueil chaleureux. J’ai passé un excellent week-end à vos côtés ! Merci à vous aussi Lawrence, pour le temps que vous m’avez consacré lors de cette interview. J’ai hâte de découvrir la 3éme édition de la Boulogne Geek Festival ! (ndlr : Et nous aussi ! Merci encore pour le temps que tu nous as accordé pour cette interview Victoria et on espère sincèrement que tu continueras à nous faire rêver avec tes textes !)
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Cher lectrice, cher lecteur, on vous invite à laisser un commentaire sous cet article si cela vous tente ou si vous avez d’autres questions à poser à notre association ou à Victoria !